8 février 2010
Titularisation des contractuels : l’éducation nationale sur une pente glissante ?
Bonsoir chers lecteurs et lectrices, je vous propose de jeter un coup d’œil à cet article pour comprendre ce problème d’actualité qui malmène l’opinion publique depuis quelques jours.
Selon le FSU, (syndicat de la fonction publique d’état et de l’éducation), il y aurait actuellement environ 1 million d’agents non titulaires et donc contractuels et une baisse de 20% de titulaires de catégorie B depuis 2005.
Paradoxalement, le nombre d’élèves scolarisés ne cesse d’augmenter. Alors quelle est la cause de ce dysfonctionnement ?
1997 : Claude Allègre est ministre de l’éducation nationale et il se trouve que ce ministère représente le plus gros budget de l’état. La France est alors en déficit, par conséquent, nos dirigeants décident de diminuer ce budget de façon notable et durable.
Commence alors « la minutieuse diète » pour l’éducation nationale.
Tout d’abord, les accès aux concours sont réduits. Prenons le cas du CAPES d’histoire et de géographie : en 2003, 1029 postes étaient à pourvoir contre 600 en 2008.
Deuxièmement, un départ à la retraite sur 3 n’est pas remplacé. Ainsi, depuis 2003, quelques 92000 postes ont étés supprimés. Et selon le FSU, pour l’année 2008-2009, il y a eu en moyenne 62 recrutements pour 100 départs à la retraite.
Alors quelles sont les conséquences de cette politique d’amaigrissement ?
Les postes étant supprimés, certaines écoles ont été contraintes de fermer et leurs professeurs ont du demander leur mutation dans d’autres écoles. On s’est alors retrouvé avec trop plein d’enseignant dans certaines écoles et l’état a fait de cette constatation son cheval de course pour justifier sa politique.
Cependant, si en effet dans certaines écoles, il y avait trop de profs, dans d’autres, on était en déficit, car le nombre d’élèves n’a cessé d’augmenter. Le besoin en remplacement est donc devenu très fort ces dernières années.
Les accès aux concours ayant diminués, les contractuels se trouvaient de plus en plus nombreux chaque année.Alors pour compenser les manques, les établissements ont eu de plus en plus recours à leurs services.
Donc oui la précarité a augmenté, ces contractuels effectuent un bon nombre de remplacements, souvent dans plusieurs écoles différentes pour une même journée. Ce sont les intérimaires de la fonction publique mais leurs salaires sont loin de ceux des titulaires.
Alors quelle solution reste t-il à l’état pour lutter contre cette précarité et combler le manque d’enseignants ?
Le gouvernement de Sarkozy propose aux titulaires de faire des heures supplémentaires ( travailler plus pour gagner plus ,n’oublions pas cet adage ), mais cela est loin de suffire, alors pourquoi ne pas titulariser les contractuels ?
Eh bien nous voila dans un cercle vicieux, car une titularisation en masse ne pourrait qu’être ponctuelle et bien entendu, il y aurait des laissés pour compte. De plus elle remettrait en cause tout le système de recrutements des enseignants.
Le Na!gazine ne voit qu’une solution, recréer des postes et bien sûr augmenter les accès aux concours mais pour cela il faudrait que l’éducation nationale ait le budget adéquat…affaire à suivre !
Bonne soirée à tous.
Xica.
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